Découverte à l’Herbier de l’Université Lyon-1 (LY) d’une importante collection bryologique lyonnaise du milieu du XIXe siècle, le moussier Pierre Chabert (1796-1867)

 

Discovery at the Université Lyon-1 herbarium (LY) of a mid-nineteenth Century significant bryological collection, the Pierre Chabert (1796-1867)

 

  • Marc Philippe

 

 


Résumé / Abstract


Un ensemble de bryophytes a été découvert dans l’Herbier de l’université Lyon-1, au sein de la collection Gandoger. Il a été préparé par Pierre Chabert (1796-1867), un botaniste amateur lyonnais peu connu. Après une brève notice biographique, ce moussier est décrit. Les échantillons ont été récoltés surtout entre 1846 et 1855, une période pour laquelle il n’y avait pas d’évidence d’une activité bryologique à Lyon. Chabert avait découvert plusieurs espèces rares, et fait significativement progressé les connaissances sur la bryoflore lyonnaise. Malheureusement sa contribution fut ignorée puis il tomba complètement dans l’oubli.

Mots clés : Bryophytes - histoire de la botanique - Lyon - amateur - herbier

 

A series of bryological specimens was discovered in the Université Lyon-1 herbarium, within the Gandoger collection. It was prepared by Pierre Chabert (1796-1867), a little known amateur botanist from Lyons. After a short biographical sketch, this bryophyte collection, is described. Samples were mostly collected between 1846 and 1855, at a time for which no bryological activity was recorded in Lyons. Chabert discovered several rare species and significantly increased the knowledge about the bryoflora of Lyons. His unprecedented census of the bryoflora of Lyons was ignored and sadly, fell into complete oblivion.

Keywords: Bryophytes - history of botany - Lyons - amateur - herbarium

 

 


Plan


Introduction

Pierre Chabert (1796-1867), cordonnier et botaniste

Le moussier

Présentation

Le papier

Les indications des étiquettes

Les échantillons

Les collectes de P. Chabert

Les collectes non dues à Chabert

Les déterminations

Conclusion

Remerciements

Références bibliographiques

Annexe : inventaire du moussier Chabert

 


Texte intégral


 

Introduction

 

Si l’on en croit Louis Debat (1886), il n’y a pratiquement pas eu de recherches sur la bryologie dans la région lyonnaise avant lui. Pourtant ceci est clairement démenti tant par la bibliographie que par la redécouverte récente de plusieurs moussiers : Clémence Lortet, puis Anselme-Benoît Champagneux, Noël-Antoine Aunier, Marie-François Guérin de la Combe, Camille Montagne, Louis Lortet, etc. ont collecté et étudié les bryophytes autour de Lyon avant 1860 (Philippe, 2014 ; André et al., 2015 ; Philippe et al., 2015 ; Philippe, 2017). Il reste que, d’après ces sources, il semble y avoir eu un creux relatif entre la fin des travaux d’Aunier (ca. 1847) et le début de ceux de Debat (ca. 1863).

Dans l’herbier Gandoger, conservé à l’Herbier de l’Université Lyon-1 (LY), FR CERESE, se trouvent 229 parts de bryophytes portant la signature de Michel Gandoger et la mention de la main de ce dernier « leg Chabert » ou, plus rarement, la signature autographe de Chabert. Ces parts sont regroupées en deux ensembles, l’un correspondant aux Muscinées, l’autre aux Hépatiques. Ces deux ensembles n’incluent que très peu d’éléments étrangers à Chabert, et ils sont désignés ici collectivement sous le nom de « moussier Pierre Chabert ».

L’existence de ce moussier est inattendue, l’histoire de la botanique lyonnaise ne rapportant que bien peu de choses sur Pierre Chabert (1795-1867) et ne mentionnant pas d’activité bryologique pour ce dernier (Magnin, 1906a et b, 1907a et b). De plus, il est intéressant car il s’agit de la première évidence d’une activité bryologique significative à Lyon entre 1845 et 1860. Enfin, riche et soigné, il constitue une collection de référence importante pour la bryoflore lyonnaise.

La biographie de Pierre Chabert est retracée. Puis le moussier est décrit et son intérêt discuté.

 

 

Pierre Chabert (1796-1867), cordonnier et botaniste

 

La biographie de Pierre Chabert dans le Prodrome de Magnin (op. cit.) est limitée. Pierre Chabert n’est pas né à Lyon mais à Sainte-Foy-la Grande (Gironde), le 9 décembre 1796, fils d’Elisabeth Bernard (?-1841) et de Jacques Chabert (?-1823), cordonnier. On ne sait pourquoi ni quand il s’est établi à Lyon. Il se marie à Lyon le 9 mai 1821 1 avec Pierrette Arlaud (Lyon 2, 1794 - Lyon, 1872), ouvrière en soie. Le couple s'installe la même année au 5 rue Gentil, où il est cordonnier en chambre (c’est-à-dire sans échoppe) au 4e étage. Deux enfants y naissent, Denis Gabriel (le 27 octobre 1821) et Marie Joséphine (le 2 février 1826), qui décèdent précocement (les 31 décembre 1828 et 20 février 1829 respectivement). Sur ces actes d’état civil lyonnais Pierre Chabert signe d’une écriture remarquablement soignée et recherchée (Fig. 1).

 

Fig. 1. Signature de Pierre Chabert et de son épouse Pierrette Arlaud
au bas de leur acte de mariage, le 9 mai 1821 - AM Lyon, 2E196, acte n°354.

A une date inconnue Chabert est victime d’une grave maladie qui le laisse profondément sourd. C’est durant sa convalescence qu’une garde-malade 3 lui aurait communiqué le goût de la botanique (Gandoger in Bange, 1999). Il commença en autodidacte, puis fut disciple de Marc-Antoine Timeroy, dont il deviendra aussi le jardinier et à qui il dédicacera une espèce de rose (Rosa timeroyi Chabert in Cariot, 1865 : 180). Les plus anciennes données botaniques datées de Chabert semblent être de 1842 (in herbier Gandoger, LY). Il n’est nulle part cité dans le Supplément à la flore lyonnaise publié en 1835 par Georges Roffavier, ni dans l'Etude des fleurs de Ludovic Chirat (1841-1842), qui inclut une flore de la région lyonnaise, alors qu’il l’est dans la réédition de 1854 de cette flore par Antoine Cariot.

Chabert pratique intensément la botanique et, avec son ami Dominique Estachy (ca 1794-1868), ouvrier chapelier, il a largement contribué à alimenter le Jardin botanique de Lyon de 1857 à 1860 après son déplacement au Parc de la Tête d’Or. Après 1860 les deux amis se sont moins déplacés (Cusin, 1873). Selon les données publiées par Chabert et Estachy, comme d’après le moussier Chabert, ces deux botanistes ne s’éloignaient guère de Lyon, et seulement à partir de mai, en général au mont Pilat (Loire). D’après Cusin (1873), ils sont toutefois allés une fois dans la Drôme et Cariot (1854 ; 1860) mentionne des collectes de Chabert dans le Bas-Bugey (Ain). Les localités pour les données trachéophytiques de Chabert dans Cariot (op. pl.) correspondent quasi parfaitement avec celles indiquées dans le moussier. Cependant les données trachéophytiques de Chabert sont globalement de localités plus éloignées de Lyon – Pilat, Condrieu (Rhône), Bugey – que celles des collectes bryophytiques, presque toutes faites à moins de deux heures de marche du centre de Lyon et de janvier à avril.

Parmi les botanistes lyonnais, Chabert avait des liens surtout avec Roffavier à qui il a dédié une espèce de Rosa 4 et qui est le seul autre collecteur lyonnais représenté dans son moussier. Pierre Chabert était également en relation avec Aunier (Chaboisseau, 1876), mais il n’y a pas d’évidence qu’il ait été en relation avec les autres linnéens lyonnais. S’il n’était pas membre de sociétés savantes, Chabert communiquait cependant beaucoup par courrier avec les botanistes de son temps : Sébastien Guyétant, Alexandre Boreau, Pierre-Alfred Déséglise, Jean-Charles Sauzé, Pierre-Néhémic Maillard, les abbés Guinand, Cariot, Puget, etc. (Chaboisseau, 1876). Ces communications portaient notamment sur les Rosa, dont il fut un collecteur avisé (Chaboisseau, 1876). La flore de Cariot (1865) 5 mentionne 45 données de plantes supérieures communiquées par Chabert. Une de ses plus belles trouvailles, faite avec Estachy, est celle de Selaginella helvetica à Meyzieu, à proximité de Lyon. Cariot dans la préface de sa 3e éd. (1860) remercie Chabert de l’avoir « laissé parcourir avec la plus grande complaisance son riche et volumineux herbier ».

Malgré ses nombreux contacts et correspondants, les seules communications connues de Pierre Chabert semblent avoir été faites par des intermédiaires. Ainsi Nicolas-Charles Seringe transcrit à la Société de Botanique et d'horticulture pratique du département du Rhône, en 1850, la description par Chabert d'une massette, Typha lugdunensis 6, qui semble n'être qu'une forme de T. minima Funck (Tison et al., 2014). Cariot de même, en 1865, transcrit des descriptions de Rosa qu'il attribue explicitement à Chabert (Rosa incomparabilis, R. conica, R. subinermis, R. chaberti). Cette absence de travaux écrits explique peut-être qu'il n'ait jamais rejoint la Société linnéenne de Lyon, pour laquelle la cooptation exigeait selon le règlement trois parrainages et la présentation d'un mémoire.

Pour ce qui est des mousses, Chabert ne semble pas avoir eu de relation avec le pharmacien Jean-Marie Thévenin, le seul à avoir publié dans les années 1850 quelques données bryologiques pour Lyon (in Thévenet, 1904, cf. Magnin, 1910). On ne sait rien non plus des relations entre Chabert et Guyétant, bon bryologue et un temps lyonnais (Philippe et al., 2015). Les collectes du moussier attestent d’échanges avec les seuls Henri Marichal (1812-1886) et Nicolas Charles Pontarlier (1812-1889), deux botanistes de La Roche-sur-Yon (Vendée) dont les résultats furent publiés à titre posthume (Marichal et Pontarlier, 1895). Ces botanistes ont curieusement constitué un moussier de leur région pratiquement aux mêmes dates que Pierre Chabert, de 1849 à 1854 (Durand, 1911). Très récemment des parts de phanérogames collectées par Chabert ont été retrouvées dans un des herbiers laissés par Pontarlier (Véronique Blondin, com. pers.). Elles sont datées de 1849 et 1850.

Ses ressources étant limitées, il est probable que Pierre Chabert ait bénéficié de l’aide de botanistes lyonnais contemporains pour l’accès à la littérature. La Société linnéenne de Lyon, alors au Palais des Arts (actuel Palais Saint-Pierre), ouvrait sa bibliothèque au public.

Pierre Chabert décède à l’Hôtel-Dieu, le 10 juin 1867 à 21 heures. A sa mort, son herbier, « monumental et exemplaire » (Cusin, 1873), aurait été utilisé par Gandoger (Magnin, 1906a), puis la majeure partie fut vendue en 1868 à Marie-Antoine Méhu (1840-1882), dit Adolphe Méhu (Chaboisseau, 1876). L’herbier de Méhu fut lui-même vendu, bien après, à la Faculté des Sciences de Bucarest, Roumanie, où des bombardements en 1944 l’ont détruit pour plus des trois-quarts (Faure et al., 2006).

Selon son journal (in Bange, 1988), Gandoger aurait fait une visite à la veuve de Pierre Chabert 7, le 12 juillet 1868, et acheté à cette occasion "41 énormes paquets (de doubles) contenant environ 80 plantes chacun". On ne sait pas si ces 41 paquets incluaient le moussier étudié ici. Selon Sargnon (1883) une partie de l'herbier Chabert aurait aussi été « dispersée ». Des parts de Chabert se trouvent également dans l’herbier Magnin aux Archives départementales de l’Ain (Faure et al., 2006), ou encore dans l’herbier phanérogamique de Gandoger (Yves Theillère, com. pers.). Il faut noter qu’en 1901 Gandoger dit avoir fait un temps des recherches sur les bryophytes « il y a plus de trente ans », soit au moment du décès de Chabert.

Sa femme, Pierrette Arlaud, se remarie le 10 septembre 1868 avec Claude-Victor Villard, un cordonnier ami de sa sœur, Jeanne Marie Arlaud ép. Heitzmann. Elle se déclare alors rentière. Cette aisance lui vient sans doute de la vente de l’herbier.

Moins de dix ans après le décès de Pierre Chabert, un botaniste lyonnais écrivait : « Peu d’entre nous ont connu Estachy, ce botaniste infatigable qui a si longtemps exploré le Lyonnais avec son ami Chabert » (Cusin, 1876). Effectivement, comme Estachy (Coquillat, 1950), Pierre Chabert a laissé peu de traces et semble avoir été vite oublié (voir cependant Boullu, 1878). Pourtant on le décrit comme actif et intelligent, passionné de plantes, perspicace (Grépin, 1892), on lui reconnaît un « instinct de botaniste » (Sargnon, 1883). Il passait cependant pour détruire ce qu’il ne pouvait emporter, une fois sa récolte faite (Magnin, 1906-1908), un comportement qui a pu choquer. Chabert dédicaça des espèces à Roffavier, à l’abbé Cariot et à Déséglise, qui lui renverront la politesse à quelques occasions (Cariot, 1860 8 ; Déséglise in Cariot, 1865 9. Gandoger lui-même honora Chabert (Gandoger in Cariot, 1872 10 ; Gandoger, 1875 11 ; 1884 12).

 

Le moussier

 

Présentation

Les collectes de mousses sont collées sur des feuilles d’un papier fort plutôt grossier. Les feuilles ont un format assez variable, le plus souvent légèrement inférieures à l’A4 ou proche du format A5. Le collage est soigné. Les mousses ont été étalées puis pressées. Les parties terreuses sont emballées et collées dans du papier plus fin. La grande majorité des échantillons est fructifiée, avec généralement des capsules en bon état. Sur une feuille, il y a souvent plusieurs échantillons de la même espèce, collés côte-à-côte (Fig. 2).

Fig. 2. Montage soigné, spécimens fructifiés, étiquette complète : le moussier Chabert a été réalisé avec grand soin.
Noter l’index cartonné en haut à droite. L’espèce est nommée aujourd’hui Dicranella varia (Hedw.) Schimp.
Herbier Gandoger, Herbier de l’Université Lyon-1 (LY), boîte 8.

La quasi-totalité des pages porte, en bas à droite, une étiquette collée sur un papier plus fin. Quelques pages ont un index cartonné, collé en débordement, mentionnant un genre (Fig. 2). Cette indexation externe permet de parcourir rapidement le moussier.

La facture est bien différente de celle des moussiers antérieurs de la région lyonnaise connus à ce jour, comme ceux de : Gilibert (Philippe et al., 2015) ; Champagneux (Philippe, 2017) ; Aunier (Philippe, 2014) ; Roffavier in C. Lortet (conservé au Centre de conservation et d'étude des collections, Lyon) ; Guérin de la Combe (André et al., 2015).

 

Le papier

Plusieurs des feuilles portant des échantillons sont des papiers réutilisés. Au verso (actuel), Chabert avait écrit directement sur le papier (Fig. 3) des indications de collectes (nom, lieu, date). Juste au-dessus de l’indication, il reste une marque de colle, suggérant qu’un échantillon avait été fixé à cet emplacement. Certaines indications des versos ne concernent pas des bryophytes, mais des Angiospermes ou des lichens.

Fig. 3. Revers d’une part, montrant la première forme du moussier, et la réutilisation du papier.
Herbier Gandoger, Herbier de l’Université Lyon-1, boîte 8.

Au recto (actuel), on trouve le(s) spécimen(s) et une étiquette collée. La plupart des indications de collecte (du dos des feuilles) ont été reprises au recto des étiquettes actuelles, mais pas toutes. En particulier, certaines des indications des versos ne sont pas reprises lorsque la « part » actuelle porte plusieurs échantillons et une étiquette mentionnant plusieurs localités.

Certaines feuilles non découpées montrent ce qui a pu être l’organisation antérieure du moussier. Leur verso ont généralement six groupes d’indications, placés en-dessous des échantillons. Ceux-ci sont parfois séparés d’un trait au crayon à papier. Il y a donc eu clairement au moins deux périodes pour ce moussier, avec une réfection complète tardive qu’il est difficile de dater précisément. Les feuilles de réutilisation présentant les spécimens ont au verso des dates allant de 1848 à 1853, suggérant que le moussier a été complètement réorganisé après cette date. Plusieurs étiquettes du moussier portent, de la main de Chabert, des binômes du Bryologia Europaea de Bruch et Schimper (1836-1855), une autre, la mention de l’ouvrage de Grognot (1863) ; Chabert s’est donc maintenu au courant de ce qui se publiait longtemps après avoir limité son effort de collecte de bryophytes.

 

Les indications des étiquettes

La grande majorité des étiquettes sont de la main de Chabert. L’orthographe du nom latin est généralement juste, par contre les indications de lieux ignorent superbement les conventions orthographiques, ainsi : (« dans les grautte » ; « la necence » ; « a lantrées de Rochecardon », une des caractéristiques reconnues de P. Chabert (Grépin, 1892).

Gandoger a rajouté, comme à son habitude (Y. Theillère, com. pers.), sur la quasi-totalité des étiquettes sa signature, le département ou une mention permettant de mieux cerner la provenance (expl. « Rhône », « Francheville » ou « Pilat »), et la mention « leg Chabert » (Fig. 4), sauf pour les quelques parts signées de Chabert lui-même.

 

Fig. 4. Etiquette typique ; de la main de Chabert. On lit « Weissia tristicha (Brid.) Sur les Rochers de Pudingue ay Vernay, RR. 1er Avril 1849 ». Gandoger a ajouté « Rhône », « leg. P. Chabert » et sa signature, comme il l’a fait pour la grande majorité des parts de son herbier. Les échantillons sont des Séligérias tristiques. Herbier Gandoger, Herbier de l’Université Lyon-1 (LY), boîte 8.

Sur deux étiquettes, Gandoger a ajouté des commentaires taxinomiques tirés de l’ouvrage de Camille Grognot (1863) sur les bryophytes de Saône-et-Loire. Ceux-ci suggèrent des connaissances assez floues.

Les étiquettes sont de format et de présentation relativement standardisés, rédigées sur papier épais blanc (bistre aujourd’hui). Elles sont parfois issues d’une réutilisation d’anciennes étiquettes. Ainsi deux étiquettes, apposées aujourd’hui sur des parts différentes, peuvent être rapprochées, et on lit alors au revers « Erythronium Americanum Smith ; Amérique du Nord, New-York ; avril 1853 ; M. Timeroy ». Ceci constitue une confirmation des relations avec Timeroy.

Une vingtaine d’échantillons du moussier Chabert a été envoyée par Marichal et Pontarlier de Vendée. Les étiquettes correspondantes sont souvent rédigées sur un papier bleu assez différent (Fig. 5).

Fig. 5. Etiquette d’une part envoyée à Chabert par Pontarlier. On lit de la main de ce dernier : « Orthotricum crispum Hedw 1848 Napoléon Vendée Pontarlier » et Gandoger a ajouté « Gall. occid. », « = Pontarlier » et sa signature.
Herbier Gandoger, Herbier de l’Université Lyon-1 (LY), boîte 8.

Les étiquettes peuvent indiquer : noms ; synonymes ; « stations » (sensu de Candolle) ; localités ; indication de fréquence plus ou moins standardisées (très commune, commune, rare, très rare) ; date. Mais elles ne sont pas toujours complètes ; ainsi Chabert note-t-il pour une collecte « Jai pris cette mousse dans un marais mais je ne me rapelle plus out (sic) ».

Plusieurs « Hypna » portent l’indication d’un numéro : n°3, n°4, n°5, etc. Ces numéros ne correspondent pas à un ordre chronologique de récolte mais, la série incluant des récoltes de 1852, la numérotation est sans doute postérieure à cette date. Plusieurs « numéros » (2, 6, 7, 8, 11, 12, 15, 17, 18, 24, 29, etc.) ne sont pas représentés, ce qui pourrait correspondre soit à des non-collectes soit à des pertes ultérieures. Des numéros consécutifs regroupent parfois des espèces apparentées. Ainsi les actuels Rhytidiadelphus triquetrus, R. squarrosus et R. loreus portent-ils respectivement les numéros 19, 20 et 21. Ces numéros correspondent en fait à ceux de la Flore lyonnaise de Balbis (1828).

 

Les échantillons

Les collectes de P. Chabert

D’après son moussier, Chabert a commencé à récolter des bryophytes en janvier 1846, mais n’en a collecté quasiment aucune en 1847. En 1848-1850, il est très actif sur les muscinées, un peu moins en 1851, puis beaucoup moins en 1852. Par contre, commence en 1851 un effort de collecte d’hépatiques, qui continue en 1852. En 1853 et 1854, son activité bryologique décroît beaucoup, elle prend place surtout loin de Lyon, et entre 1855 et 1866, il n’y a plus que cinq collectes. La dernière récolte bryologique est de 1866, à Montessuy (Caluire-et-Cuire). On peut donc noter que Chabert a commencé la bryologie en 1846, peu après qu’Aunier a arrêté la cryptogamie (vers 1843), puis que son activité bryologique a beaucoup baissé après 1852, cessant pratiquement à partir de 1856, date du décès de Timeroy.

La quasi-totalité des collectes sont faites de janvier à mai, avec un pic en février-mars. Les données récoltées en juin ou après sont pratiquement toutes du mont Pilat, alors que les autres sont des alentours de Lyon. On note parfois des dates de collecte proches pour des couples d’espèces apparentées : par ex. Mnium hornum / Plagiomnium undulatum ; ou Pohlia nutans / P. carnea. Même s’il est peu probable que rentraient dans le moussier toutes ses collectes, l’ensemble donne l’image d’une collecte méthodique, d’une réelle stratégie de recherche sur les bryophytes de la région lyonnaise.

Ces recherches ne semblent aucunement avoir interféré avec les insurrections dites « des Voraces » de février 1848 à juin 1849 (quatrième révolte des canuts lyonnais).

Souvent plusieurs échantillons sont indiqués collectés à une même date et avec plusieurs indications de lieux, il n’est donc pas toujours possible de savoir précisément où chaque échantillon a été collecté. Les indications au dos des feuilles de réemploi montrent que toutes les dates de collectes des échantillons ne sont pas toujours données. Il y a quelques traces d’échantillons décollés, suggérant qu’une partie est perdue.

Enfin, pour ce qui est des lieux de collectes, tous situés à proximité immédiate de Lyon, Francheville revient très souvent, ainsi que le lieu-dit du Moulin du Gaut, la vallée du Garon et le pont d’Alaï. Aux monts d’Or, Chabert visitait Couzon, Saint-Cyr, les Greffières. Les autres provenances sont nettement moins communes : le Vernay (Caluire) ; la Tête d’Or ; le Molard (de Décines) ; Neyron ; Vaugneray ; les Echets ; La Mouche (en aval de la confluence) ; les Brotteaux ; Perrache etc. La dénomination des localités correspond parfaitement à celle que P. Chabert utilisait pour ses collectes de Rosa (Grépin, 1876, 1892). Des parts notées "Chabert" se trouvent dans l’herbier cryptogamique d’Adolphe Pellat ainsi que dans l’herbier Billot, aujourd’hui au Conservatoire botanique national alpin, mais celles-ci n’ont pas été consultées et il existe plusieurs botanistes contemporains homonymes.

 

Les collecte non dues à Chabert

Trois parts du moussier, toutes des hépatiques, ont été collectées par Roffavier (1775-1866). Curieusement elles sont datées de mars et avril 1847, alors qu’il n’y a pas dans le moussier Chabert de collecte datée de l’intervalle [mai 1846 - avril 1847] et seulement deux autres récoltes datées de 1847. De plus, les collectes de Chabert antérieures à 1847 concernent surtout des muscinées. Est-ce là le signe d’un découragement après les débuts, que l’on peut imaginer difficiles, de 1846, puis d’un soutien de Roffavier fin 1847 ?

Trois échantillons collectés par M. Gandoger sont annexés, conservés dans des feuilles pliées en enveloppe portant directement, de la main de Gandoger, les indications de provenance. Ils ont tous été collectés en 1869, soit deux ans après la mort de Chabert et un an après la session de l’herbier Chabert à Méhu. Ils sont mal ou incomplètement déterminés. Leur présence pourrait toutefois suggérer que Gandoger ait acquis le moussier Chabert peu après la vente de l'herbier trachéophytique à Méhu.

Vingt-et-un échantillons sont des envois de Marichal et Pontarlier (ces envois ne comptent pas d’hépatiques). Les dates de collectes mentionnées sont : 1848 (16 échantillons) ; 1849 (5) ; et 1850 (un seul). Ils portent tous comme origine la mention « Napoléon-Vendée » (Fig. 5). Il s’agit là de l’ancien nom de La Roche-sur-Yon, nom porté par cette commune de 1852 à 1870, ce qui permet de dater les envois comme postérieurs à 1852. Quelques-unes des collectes portent même la mention explicite « j’ai rescu cette mousse de Napoléon-Vendée, elle ma été envoye par Pontarlier (sic) », ainsi par exemple Cryphaea heteromalla. On peut aussi noter que des espèces aujourd’hui communes dans la région lyonnaise (Fissidens taxifolius, Homalia trichomanoides, Grimmia pulvinata, etc.) ne sont représentées dans le moussier de P. Chabert que par des échantillons vendéens. L’herbier Clémence Lortet au Centre d’étude et de conservation des collections montre pourtant que ces espèces n’étaient pas rares alors autour de Lyon. Les échantillons vendéens ont donc été préférés (pour quelle raison ?).

Marichal et Pontarlier ont suivi la nomenclature de Duby (1830), d’où des « erreurs » (Camus & Charrier, 1911), que l’on retrouve dans le moussier Chabert (par exemple Polytrichum formosum déterminé comme P. commune ou Aloina ambigua comme A. rigida). D’après Durand (1911), les étiquettes de Marichal et Pontarlier ne portent ni mention de localité ni station, ce qui n’est pas le cas de celles de Chabert. En revanche, comme plusieurs étiquettes de Chabert, la fréquence régionale est indiquée, ce qui était assez peu habituel à l’époque.

 

Les déterminations

Le moussier a donc été constitué en deux temps, avec une première détermination des échantillons, encore lisible au dos des feuilles, puis un montage définitif. Il n’a pas été constaté de changement de détermination entre verso et recto. Chabert a donc déterminé efficacement des bryophytes dès 1849 au moins. Il n’y a aucune référence à un déterminateur extérieur. Comment, simple cordonnier et avec un accès limité à la littérature pertinente a-t-il pu déterminer ses échantillons ?

La région lyonnaise (sensu Nétien) ne comptait que peu de bryologues entre 1846 et 1853-1854, période pendant laquelle la majorité du matériel semble avoir été déterminée.

L’abbé Dejean (1763-1842), Clémence Lortet (1772-1835), Pierre Valuy (1796-1829), Champagneux (1774-1845) qui ont, après les débuts de Marc-Antoine de la Tourrette, fait un premier inventaire bryologique de la région lyonnaise, n’ont probablement pas aidé Chabert. Montagne (1784-1866) n'a séjourné à Lyon que quelques années avant 1830, Guérin de la Combe (1791-1876), seulement de 1840 à 1841 (André et al., 2015). Aunier (1781-1859) et Roffavier (1775-1866) ont été contemporains des efforts bryophytiques de Chabert et l’ont probablement aidé, mais mis à part les trois parts attribuées à Roffavier, il n’en reste aucune trace certaine. Debat (1822-1906) ne semble pas avoir pratiqué la bryologie avant les années 1860.

Quelques-unes des collectes sont remarquables. Il ne peut être question ici de commenter chacune. On notera par exemple sa récolte du « Tortula membranifolia (Hook.) » (aujourd’hui Crossidium squamiferum (Viv.) Jur.) à Rillieux-la-Pape le 15 février 1848, bien avant la récolte de Saint-Lager, que Debat (1886) dit être la première pour la région lyonnaise. Signalons encore sa récolte le 4 avril 1851 à la Tête d’Or du Zygodon conoideus (Dicks.) Hook. & Taylor, épiphyte très rare au niveau national, aujourd’hui comme sans doute alors. Sa détermination de Buxbaumia aphylla « sur les troncs des arbres » au Pilat en juillet 1852 se rapporte en fait à Buxbaumia viridis (Moug. ex Lam. et DC.) Brid. ex Moug. et Nestl., mais globalement, à la nomenclature près, les déterminations sont plutôt fiables. Une part importante des hépatiques reste indéterminée. Pour finir on notera que pas moins de treize espèces, toutes des muscinées, sont attestées présentes dans la région lyonnaise par le moussier Chabert dès 1852, quand Debat ignore leur présence encore en 1886.

Fig. 6. Collecte de Zygodon conoideus (Dicks.) Hook. et Taylor faite le 4 avril 1851 à la Tête d’Or (le parc éponyme n’existait pas encore) à Lyon. Herbier Gandoger, Herbier de l’Université Lyon-1 (LY), boîte 8.
 

Conclusion

 

Dans son premier catalogue de 1863, comme dans les éditions suivantes, Debat ne cite jamais Chabert. Même si, comme le dit Cusin (1873), Chabert et Estachy ont été rapidement oubliés, est-il possible que Debat n’ait pas été au courant de l’activité bryologique de Chabert, dont il a été le contemporain jusqu’en 1867 ? Encore en 1886 Debat ne cite ni Dejean, ni Louis Dupuy, ni Chabert, ni Estachy, ni Roffavier. Dans son introduction, il ne reconnaît comme informateurs pour les mousses de la région lyonnaise que le frère Pacôme 13, Jean-Baptiste Saint-Lager, Hippolyte Hanry et Louis-Célestin Ravaud. Pourquoi Debat a-t-il ignoré une somme importante de données, issues de bryologues dont il était le contemporain ?

Amateur oublié, Pierre Chabert a cependant réuni une collection significative, illustrant ainsi le rôle de bien des amateurs dans les recherches bryologiques en France au XIXe siècle (Lamy, 1989).

Quel que soit le chemin, plus ou moins officiel, que le moussier de Chabert ait pris jusqu’à se retrouver dans l’herbier Gandoger, il constitue aujourd’hui un témoignage précieux de la continuité des études bryologiques sur la région lyonnaise au XIXe siècle. Il témoigne tout aussi précieusement d’un patrimoine floristique aujourd’hui beaucoup dégradé.

 

Remerciements

 

Pour leur aide précieuse, il m’est très agréable de remercier : Véronique Blondin de la Médiathèque Benjamin-Rabier de La Roche-sur-Yon ; Pierre Lamothe du musée du Pays foyen ; Danièle Provain, des archives municipales de Sainte-Foy-la-Grande ; Georges Barale, Yves Theillère et Mélanie Thiébaut de l’Herbier de l’Université de Lyon 1 (LY), FR CERESE.

 

Références bibliographiques

 

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Tison J.-M. & Foucault (de) B. (coords.), 2014. Flora gallica. Mèze, Biotope, 1196 p.

 


Inventaire du moussier Chabert, Collection Gandoger, Herbier LY


 

 
Carton, Chemise 1er nom donné par Chabert autres noms indiqués par Chabert nom actuel (det. Marc Philippe) lieu(x) date de collecte collecteur/n° collecte indication de fréquence fertile
7.1 Dicranum   Aulacomnium palustre Pilat 18/07/1854     oui
7.1 Dicranum aciculare Bryum aciculare Racomitrium ? Charbonnières 26/01/1852     oui
7.1 Dicranum flagellare Bryum heteromallum   Izeron 18/04/1852     oui
7.1 Dicranum heteromallum Dicranella heteromalla Dicranella heteromalla Tassin 02/03/1849     oui
7.1 Dicranum rufescens D. varium var. rufescens Dicranella rufescens Etroits 02/02/1850     oui
7.1 Dicranum rugosum   Dicranum polysetum bois de l'Etoile 26/01/1852     oui
7.1 Dicranum scoparium   Dicranum scoparium Dardilly, Tassin, Francheville 21/05/1848     oui
7.1 Dicranum varium Bryum simplex Dicranella varia Brotteaux, Tête d'Or 04/02/1850     oui
7.1 Encalypta vulgaris   Encalypta vulgaris Rochecardon, Vernay, Colonge 29/01/1846      
7.1 Orthotrichum   Cf. Bartramia Entre Ampepuit et Condrieux 28/05/1853      
7.1 Orthotrichum affine   Orthotrichum affine La Pape, derrière le château 1849     oui
7.1 Orthotrichum diaphanum   Orthotrichum diaphanum Tête d'Or 04/02/1850     oui
7.1 Orthotrichum crispum   Ulotta crispa Napoléon-Vendée 1848 leg. Pontarlier   oui
7.1 Orthotrichum pumilum   Orthotrichum tenellum Lyon 1848     oui
7.1 Orthotrichum saxatile O. anomalum Orthotrichum anomalum St-Cyr au Mont-d'Or 18/01/1848     oui
7.1 Orthotrichum striatum   Orthotrichum affine Rochecardon 04/04/1849     oui
7.1 Orthotrichum rivulare   Orthotrichum rivulare Napoléon-Vendée 1849 leg. Pontarlier   oui
7.1 Racomitrium   Grimmia ? Francheville 06/04/1852     non
7.1 Racomitrium aciculare   R. aciculare Vallon du Gau 03/1850      
7.1 Racomitrium canescens   Racomitrium Pont d'Alaï, au Molard (Decines) 29/01/1846      
7.1 Racomitrium ericoides   Racomitrium Mont Pilat 07/1851      
7.1 Racomitrium heterostichum   Racomitrium Pilat, saut du Gier 07/1851      
7.1 Racomitrium lanuginosum   Racomitrium Vallon du Poirier, Izeron 14/03/1852      
7.1 Racomitrium lanuginosum   Racomitrium? Vallon du Gau 21/03/1852     oui
7.1 Schistidium ciliatum   Hedwigia ciliata ciliata Vallon du Gau 02/03/1848     oui
7.1 Trichostomum   Grimma Pont du Poirier 14/03/1852     oui
7.1 Trichostomum   Dicranoweissia cirrata Pont du Poirier 14/03/1852     oui
7.1 Trichostomum   Grimmia Rochetaillée 15/08/1853      
7.1 Trichostomum   Grimmia Izeron 18/04/1852     non
7.1 Trichostomum fasciculare     Napoléon-Vendée 1848 leg. Marichal    
7.1 Trichostomum serratum     Napoléon-Vendée 1848 leg. Ch. Pontarlier    
7.1 Trichostomum tortuloides   Pleurochaeta squarrosa Vernay 07/03/1852     non
7.1 Weissia crispula   Dicranoweissia cirrhata Gau 08/04/1849     oui
7.1 Weissia tristicha   Seligeria trifaria Vernay 01/04/1849     oui
7.1 Weissia viridula W. controversa Weissia controversa Rochecardon, Vernay, Molard 20/03/1849     oui
7.1 Zygodon conoideus   Zygodon conoideus Tête d'Or 04/04/1851   très rare oui
7.2 Grimmia africana Dryptodon obtusus Grimmia orbicularis Collonge, Pont d'Alaï 26/03/1849      
7.2 Grimmia apocarpa   Schistidium apocarpum s.l. Francheville, Tassin et ailleurs 22/02/1846      
7.2 Grimmia crinita   Grimmia crinita St-Cyr, Caluire 10/03/1849     oui
7.2 Grimmia funalis   Grimmia cf. trichophylla Vallon du Gau, Rochecardon, Garon 28/03/1852     oui
7.2 Grimmia leucophaea   Grimmia laevigata Rochecardon, Pont d'Alaï 15/02/1846      
7.2 Grimmia donniana     Napoléon-Vendée 1848 leg. Pontarlier   oui
7.2 Grimmia africana var longipila     Napoléon-Vendée 1848 leg. Pontarlier   oui
7.2 Grimmia orbicularis   Schistidium sp. Napoléon-Vendée 1848 Pontarlier Marichal   oui
7.2 Grimmia pulvinata   Grimmia pulvinata Lyon 10/03/1849   CC oui
7.2 Syntrichia levifolia   Syntrichia laevipila, incl. fa. pagorum Tête d'Or 30/03/1850      
7.2 Tortula     Tête d'Or 1848      
7.2 Tortula aestiva   Tortula muralis Napoléon-Vendée 1849 leg. Marichal   oui
7.2 Tortula canescens     Rochecardon 28/02/1849      
7.2 Tortula fallax   Didymodon fallax La Mouche 10/03/1852      
7.2 Tortula gracilis   Didymodon rigidulus ? Vassieux 22/03/1848      
7.2 Tortula hornschuniana   Pseudocrossidium hornschunianum Villeurbanne, Vassieux, Oullin 20/03/1849     oui
7.2 Tortula inclinata     Crépieux et ailleurs 22/03/1848      
7.2 Tortula membranifolia Barbula chloronotos Crossidium squamiferum La Pape, Vaise 15/02/1848      
7.2 Tortula muralis   Tortula muralis Fontaine 08/03/1852     oui
7.2 Tortula muralis   Tortula muralis Lyon 18/03/1849   partout oui
7.2 Tortula revoluta Barbula revoluta Pseudocrossidium revolutum St-Cyr 15/02/1846      
7.2 Tortula rigida   Aloina ambigua Pont d'Alaï, Brotteaux, Perrache 08/04/1849   CC oui
7.2 Tortula rigida Barbula rigida, Tortula enervis   Pont d'Alaï, Brotteaux, Perrache 08/04/1849      
7.2 Tortula ruralis Syntrichia ruralis, Bryum ruderale Syntrichia ruralis Mont-Cha, Mollard et Pont d'Alaï 10/02/1849      
7.2 Tortula subulata Syntrichia subulata, Bryum subulatum Syntrichia subulata Vallon du Gau 06/03/1846      
7.2 Syntrichia tortula   Syntrichia ruraliformis Vendée 1849     oui
7.2 Tortula unguiculata     St-Cyr 25/01/1848      
7.2 Tortula vinealis     St-Cyr 03/03/1848      
7.3 Ceratodon purpureus   Ceratodon purpureus Pont d'Alaï, Vallon du Gau 06/03/1848      
7.3 Campylopus flexuosus     Vendée 1848     oui
7.3 Cinclidotus fontinaloides   Cinclidotus fontinaloides Saone à Colonge et Rhône à la Tête d'Or 20/03/1849      
7.3 Coscinodon lanceolatus Anacalypta lanceolata   Saint-Cyr 02/01/1846      
7.3 Dicranum flexuosum     Pont d'Alaï 13/02/1846     oui
7.3 Dicranum glaucum     Charbonnières 26/01/1852      
7.3 Didymodon capillaceus     Pont d'Alaï 15/02/1846      
7.3 Didymodon luridus     Les Etroits 14/03/1850      
7.3 Didymodon nervosus     Rochecardon 25/02/1849      
7.3 Didymodon obscurum Schw.     Vendée 1848     oui
7.3 Didymodon pallidus   Ditrichum pallidum Charbonnières 04/1849     oui
7.3 Gymnostomum curvirostrum     Oullins 14/01/1852      
7.3 Gymnostomum heimii Pottia heimii ?   Pont d'Alaï 20/03/1849      
7.3 Gymnostomum intermedium Pottia intermedia Pottia Rochecardon 08/02/1846      
7.3 Gymnostomum minutulum Pottia minutula   Brotteaux 04/02/1850      
7.3 Gymnostomum ovatum Pottia cavifolia Pottia Saint-Cyr 22/02/1846      
7.3 Gymnostomum tortillis     Vernay 15/03/1848      
7.3 Gymnostomum truncatulum Pottia truncatulum   Bonand 15/03/1850      
7.3 Hymenostomum microstomum Rob. Br. H. gymnostomoides Weissia controversa Francheville, Vernay, Vassieux 06/03/1849      
7.3 Phascum alternifolium Archidium phascoides Weissia longifolia Perrache 04/03/1848      
7.3 Phascum crispum   Wessia ? Vernay 15/02/1850      
7.3 Phascum curvicolle   Phascum curvicolle Tête d'Or 04/02/1850      
7.3 Phascum cuspidatum   Phascum cuspidatum Vernay 15/02/1850     oui
7.3 Phascum dubium     Bonand, Francheville 08/04/1849      
7.3 Phascum muticum   Acaulon muticum Bonand, Francheville 11/01/1851     oui
7.3 Phascum muticum   Acaulon muticum Vernay 15/02/1850     oui
7.3 Phascum subulatum   Ephemerum Tassin 04/03/1848      
7.3 Pottia truncata B. et S.   Pottia truncata Beaunant printemps 1850     oui
7.3 Tetraphis pellucida   Tetraphis pellucida Pilat 15/08/1859     oui
7.3 Theranomitrium fragilis Campylopus fragilis Ditrichum cf. flexicaule Caluire, Genas 1852      
7.3 Weissia curvirostra Didymodon rubellus   Rochecardon, Tête d'Or 08/02/1848      
7.3 Weissia verticillata Eucladium verticillatum, Coscinodon verticillatum   Vernay 06/03/1848     oui
7.3 Sphagnum acutifolium   Sphagnum Napoléon-Vendée 1848 leg. Marichal   oui
7.3 Sphagnum obtusifolium   Sphagnum Napoléon-Vendée 1848 leg. Pontarlier    
7.4 Aulacomnium palustre Bryum palustre Aulacomnium palustre et Bryum pseudotriquetrum Napoléon-Vendée 1848 leg. Ch. Pontarlier   oui
7.4 Bryum   Bryum cf. pseudotriquetrum Genas 02/05/1853      
7.4 Bryum   Syntrichia inermis Rochecardon, Oullins, Vernay 1852     non
7.4 Bryum   Leskea polycarpa Lyon 1853 présentation différente, sans doute pas préparé par PC   oui
7.4 Bryum alpinum   Bryum alpinum Poirier 14/03/1852      
7.4 Bryum argenteum   Bryum argenteum Brotteaux de Perrache 15/02/1849     oui
7.4 Bryum caespititum   Bryum cf. caespiticium Pont d'Alaï 06/03/1849     non
7.4 Bryum capillare   Bryum capillare St-Cyr 04/03/1849     oui
7.4 Bryum carneum Webera carnea Pohlia sp. Rochecardon 10/03/1849     oui
7.4 Bryum cuspidatum Mnium cuspidatum, Mnium serpyullifolium Plagiomnium cuspidatum La Cadette, Rillieux 02/05/1852      
7.4 Bryum ligulatum Mnium serpyllifolium undulatum, Mnium undulatum Plagiomnium undulatum Charbonnières, Tassin 18/04/1852     oui
7.4 Bryum nutans Webera nutans Pohlia sp. Vernay 06/03/1849     oui
7.4 Bryum roseum Mnium serpyllifolium Rhodobryum roseum Gau 1852     non
7.4 Bryum turbinatum   Bryum St-Fortunat, Mont d'Or 04/04/1846      
7.4 Catharinea undulata Oligotrichum undulatum, Bryum undulatum Atrichum undulatum Lyonnais 26/01/1850      
7.4 Mnium androgynum Bryum androgynum   Planfoy (Loire) 15/07/1853      
7.4 Mnium hornum Bryum stellare Brid. Mnium hornum Charbonnières 18/04/1852      
7.4 Mnium punctatum Bryum pinctatum, Bryum serpyllifolium Rhizomnium punctatum Saint-Cyr 14/02/1852      
7.5 Anomodon attenuatus   Anomodon attenuatus Lyon 1852     oui
7.5 Anomodon viticulosus Neckera viticulosa, Hypnum viticulosum Anomodon viticulosus Bonnand 15/02/1846     oui
7.5 Climacium dendroides Leskea dendroides, Hypnum dendroides Climacium dendroides Rochecardon 06/03/1848     oui
7.5 Cryphaea heteromalla Daltonia heteromalla Cryphaea heteromalla Napoléon-Vendée 1848 leg. Pontarlier   oui
7.5 Dicranum viridulum Bryum viridulum, Fissidens exilis Fissidens Lyon 1852      
7.5 Fissidens adiantoides Dicranum adiantoides, Hypnum adiantoides Fissidens adiantoides Decines, Vernay 25/03/1849      
7.5 Fissidens bryoides Dicranum bryoides, Hypnum bryoides Fissidens Vernay, Tassin 10/03/1848      
7.5 Fissidens taxifolius Dicranum taxifolium Fissidens taxifolius Napoléon-Vendée 1848 leg. Marichal    
7.5 Fontinalis antipyretica   Fontinalis antipyretica Francheville 04/03/1849      
7.5 Homalia trichomanoides   Homalia trichomanoides Napoléon-Vendée 1848 leg. Marichal   oui
7.5 Leskia complanata Hypnum complanatum, Neckera complanata Neckera complanata Gau 06/03/1849     oui
7.5 Leskia polyantha   Pylaisia polyantha Tête d'Or 28/01/1852     oui
7.5 Leskia polycarpa   Leskea polycarpa Tête d'Or 02/02/1850     oui
7.5 Leskia sericea Hypnum sericeum Homalothecium sericeum   06/03/1849     oui
7.5 Leucodon sciuroides Dicranum sciuroides, Hypnum sciuroides Leucodon sciuroides St-Denis de Brun 24/02/1850     oui
7.5 Neckera crispa Hypnum crispum Neckera crispa Couzon, Rochecardon 1852     oui
7.5 Neckera curtipendula Hypnum curtipendulum, Antitrichia curtipendula, Anomodon curtipendulus Antitrichia curtipendula Gau 10/3/1850      
7.5 Pterigynandrum filiforme   Anomodon attenuatus Tassin 14/03/1852     oui
7.5 Pterigynandrum smithii Sw.   Leptodon smithii Napoléon-Vendée 1848 leg. Marichal   oui
7.5 Pterogonium gracile Pterigynandrum gracile Pterogonium gracile Gau, Dardilly 02/1848     oui
7.5 Pterygophyllum lucens Leskea lucens, Hypnum lucens, Hookeria lucens Hookeria lucens Pilat 01/07/1848     oui
7.6 Bartramia crispa D.C.   Bartramia pomiformis Tassin 30/03/1856     oui
7.6 Bartramia fontana D.C. Philonotis fontana Philonotis fontana Haute-Marne 1849 collecte Pontarlier   oui
7.6 Bartramia fontana D.C.   Philonotis fontana Vienne 05/1852     oui
7.6 Bartramia pomiformis Barthramia vulgaris, Bryum pomiforme L. Bartramia pomiformis Francheville et St-Denis de Brun 15/02/1846     oui
7.6 Batramia fontana Sw.   Philonotis fontana Mouiller, Haute-Marne 1849 collecte Pontarlier   oui
7.6 Buxbaumia aphylla (L.) Hall.   Buxbaumia viridis Pilat (Loire) 18/7/1852     oui
7.6 Diphyscium foliosum Buxbaumia foliosa   Tassin 06/03/1851     oui
7.6 Enthosthodon fasciculare Gymnostomum fasciculare Neck. Enthostodon fascicularis Napoléon-Vendée 1848     oui
7.6 Funaria hygrometrica Brid. Hedw. Mnium hygrometricum L. Funaria hygrometrica Rochecardon 03-04/1849   C oui
7.6 Funaria muehlenbergii ? Hedw.   Funariaceae Dardilly 24/03/1866     oui
7.6 Physcomitrium pyriforme (Schw. B. et S.) Gymnostomum pyriforme Brid., Bryum pyriforme L. Physcomitrium sp. Tassin 03/04/1853     oui
7.6 Physcomitrium sphaericum Gymnostomum pyriforme Brid Physcomitrium sphaericum Point du Jour et Pont d'Alaï 06/04/1848     oui
7.6 Pogonatum aloides Brid. Polytrichum aloides (D.C.) Hedw. Pogonatum aloides Pont d'Alaï 15/02/1846     oui
7.6 Pogonatum nanum   Pogonatum nanum Tassin, Gault 15/03/1849     oui
7.6 Pogonatum urnigerum Polytrichum urnigerum L. Pogonatum aloides Francheville, Gault, Rochecardon 25/03/1849     oui
7.6 Polytrichum commune Brid.   Polytrichum formosum Gault, Francheville 15/05/1847     oui
7.6 Polytrichum formosum (L.)Hedw.   Polytrichum formosum Pilat (Loire) 18/07/1852     oui
7.6 Polytrichum juniperinum Hedw. P. juniperifolium Polytrichum formosum Vaugneray 22/06/1849     oui
7.6 Polytrichum piliferum (Brid.)Schreb.   Polytrichum piliferum Tassin, Gault 10/03/1849     oui
7.7 Hypnum commutatum Hedw. H. glaucum D.C. Lam. Palustriella commutata La Pape 18/02/1848 n°25   oui
7.7 Hypnum crista-castrensis   Drepanocladus aduncus Lyon, lieux ombragés 1852 n°22   non
7.7 Hypnum cuspidatum L.   Calliergonella cuspidata St-Cyr 02/04/1854     oui
7.7 Hypnum cuspidatum L. var. beta laxum Grognot   Calliergonella cuspidata Decines et Mt- Verdun 10/04/1849     oui
7.7 Hypnum denticulatum L.   Plagiothecium sp. Vendée 1850 n°28   oui
7.7 Hypnum denticulatum L. var beta   Plagiothecium cf. laetum Pilat 18/07/1852     oui
7.7 Hypnum filicinum L.   Cratoneuron filicinum Dardilly, Rochecardon, commune à La Mouche 14/02/1852     oui
7.7 Hypnum filicinum L.   Palustriella falcata Lyon 1848 n°26   oui
7.7 Hypnum hedwigii D.C. Hypnum molluscum Brid. Ctenidium molluscum Montée du Roy 05/03/1849 n°23   oui
7.7 Hypnum loreum L.   Rhytidiadelphus sp. Lyon 1852 n°21   non
7.7 Hypnum myosuroides ? Isothecium     02/1849     oui
7.7 Hypnum myurum L. Isothecium myurum Brid. Isothecium alopecuroides St-Cyr au Mt d'Or 06/02/1850     oui
7.7 Hypnum myurum L. Isothecium myurum Brid. Brachythecium sp. Vernay, Caluire 27/03/1854     oui
7.7 Hypnum schreberi   Pleurozium schreberi Dardilly, Beaunant 02/02/1852   C oui
7.7 Hypnum squarrosum L.   Rhytidiadelphus squarrosus Point du Jour, Yzeron 04/1852 n°20   oui
7.7 Hypnum triquetrum L.   Rhytidiadelphus triquetrus St-Romain, Oullins, Charbonnière 08/04/1849 n°18   oui
7.8 Hypnum   Dichodontium palustre Pilat 18/07/1852     non
7.8 Hypnum abietineum L.   Abietinella abietinea Francheville 03/1849 n°33 rare en F oui
7.8 Hypnum aduncum (L.)Hedw.   Drepanocladus aduncus L'Etoile 28/01/1852     oui
7.8 Hypnum chrysophyllum Brid   Amblystegiaceae   6/03/1849     non
7.8 Hypnum cupressiforme L.   Hypnum cupressiforme Gault, Decines 4/03/1850 n°38   oui
7.8 Hypnum murale DC Brid.   Rhynchostegium murale Gault, Francheville 08/04/1849 n°54 RR oui
7.8 Hypnum repens (DC) Soll.   Sanionia uncinata Pilat 18/07/1852     oui
7.8 Hypnum squarrosulum D.C.   Cf. Cratoneuron filicinum Polionnay 11/04/1852     oui
7.8 Hypnum stellatum     La Mouche 10/03/1849     non
7.8 Hypnum stellatum   Campylium stellatum Marais de Charvas 27/05/1855     non
7.8 Hypnum striatum Schrb. Hypnum longirostrum Brid. Eurhynchium striatum Vernay, Tassin 10/03/1849   C oui
7.8 Hypnum rugosum (L.) Hedw.   Rhytidium rugosum La Cadette, Garon, Décines, Ampuis 03/1851     non
7.8 H. fluitans (L.)   Drepanocladus Charpennes, Neyron 30/03/1854 n°41   oui
7.8 Hypnum lycopodioides ? Brid.   Cratoneuron filicinum forme Amblystegium tenax var spinifolium Les Echets 05/1851     non
7.8 Hypnum serpens L.   Amblystegium serpens Gault 20/03/1849 n°46   oui
7.8 Hypnum serpens var viride   Amblystegium serpens Chaponost 14/02/1852     oui
7.8 Hypnum cordifolium (Neck.)   Calliergon Napoléon-Vendée 1848 envoi de JL Maréchal   oui
7.8 Hypnum uncinatum (Hoff. B & S)     Pilat 18/071852      
7.8 Hypnum tenellum (Dicks)   Cf. Rhynchostegiella tenella Tassin 21/03/1852     oui
7.8 Hypnum populeum (Hedw.)   Brachythecium populeum St-Cyr 15/02/1848     oui
7.8 Hypnum palustre ? (L.)     Ampepuis 30/05/1852     oui
7.8 Hypnum lamarckii? (D.C.)   Kindbergia praelonga Charbonnières 14/03/1852     oui
7.8 Hypnum confertum? sylvaticum (DC)L.   Rhynchostegium confertum Ecully 14/02/1852   R oui
7.9 Hypnum molle?     Vaugneray 19/04/1852     oui
7.9 Hypnum molle   Brachythecium sp. Point du jour 13/06/1852     oui
7.9 Hypnum   Cratoneuron filicinum Condrieu 30/05/1853      
7.9 Hypnum   Calliergonella cuspidata Brindas 19/04/1852      
7.9 Hypnum   Amblystegium riparium   1849      
7.9 Hypnum riparium Brid.   Amblystegium riparium Napoléon-Vendée 1850 envoi de Pontarlier   oui
7.9 Hypnum riparium Brid. L.   Drepanocladus sp. Brotteaux, Mulatière 14/01/1852      
7.9 Hypnum purum L.   Scleropodium purum Tassin, Charbonnières 14/03/1852 n°3 C oui
7.9 Hypnum illecebrum ? L. (Schwaegr.)   Scleropodium purum Charbonnières 14/03/1852 n°4   non
7.9 Hypnum splendens (D.C. Brid.) Hypnum piliferum Linn. Schreb. Hylocomium splendens Gault 05/03/1849 n°5   oui
7.9 Hypnum tamariscinum D.C. Hedw. Hypnum parietinum L. Thuidium tamariscinum Charbonnières, Francheville 15/02/1849   C oui
7.9 Hypnum alopecurum L.   Climacium dendroides Charbonnières, Gault 14/02/1852 "rare en fruits"   non
7.9 Hypnum velutinum L.   Brachythecium velutinum Gault 05/03/1849 n°10   oui
7.9 Hypnum incurvatum D.C.   Isothecium alopecuroides Gault 05/03/1848 n°9   oui
7.9 Hypnum piliferum (Hedw.) Hypnum filiforme Lam., H. lamarckii D.C., salebrosum Brachythecium glareosum Neyron 2/05/1852     oui
7.9 Hypnum piliferum (Brid.) Hypnum filiforme Hedw. Homalothecium lutescens La Cadette 10/03/1850     oui
7.9 Hypnum lutescens D.C. Hypnum sericeo-luteum L., Hypnum rutabulum L.   Brégné 14/02/1852      
7.9 Hypnum plumosum L.   Brachythecium velutinum Vaize 06/04/1849 n°13   oui
7.9 Hypnum rutabulum L.   Brachythecium rutabulum Tassin 04/03/1848 n°14   oui
7.9 Hypnum rusciforme Weiss. Crypto   Platyhypnidium riparioides Vaugneray 04/09/1855     oui
7.9 Hypnum rivulare ? Wieb. Bet S     Craponne 21/03/1852     oui
7.9 Hypnum rusciforme   Platyhypnidium riparioides Garon 1849 n°16   oui
7.9 Hypnum praelongum L.   Kindbergia praelonga Gault 06/03/1849 n°1   oui
7.9 Hypnum stockesii (Turn.)   Kindbergia praelonga   20/04/1852   très commune oui
9.1 Reboulia hemispherica C. Radd Marchantia quadrata D.C.   Garon, Crépieu 20/04/1848     oui
9.1 Riccia cavernosa Hoff. Riccia crystallina Schw. Riccia cf. sorocarpa Dardilly 28/01/1852     oui
9.1 Riccia canalicuta D.C.   Riccia cf canaliculata Tête d'Or 06/02/1850      
9.1 Riccia fluitans L.   Ricciocarpos natans Ance, Janneyrias (Isère) 15/09/1847      
9.1 Conocephalum vulgaris (Bisch.) Marchantia conica Conocephalum sp. Dardilly 02/02/1852      
9.1 Fimbriaria fragrans (Nees) Marchantia fragrans Mannia fragrans Crépieux 03/1852 cf. Montagne 1837    
9.1 Conocephalum vulgaris (Bisch.) Marchantia conica   La Carette, Caluire 05/04/1866      
9.1 Jungermannia reptans L.       03/1847 leg. Roffavier    
9.1 Jungermannia reptans L.   Cf. Lepidozia reptans Le Poirier, Tassin 06/04/1850      
9.1 Jungermannia     Le Poirier, Tassin 06/04/1851      
9.1 Jungermannia asplenioides   Plagiochila porelloides Roche-Cardon 04/1847 leg. Roffavier, écriture Chabert    
9.1 Jungermannia trichophylla   Blepharostoma trichophyllum Poirier, Tassin 06/04/1851      
9.1 Jungermannia polyanthos   Cf. Scapania Poirier, Tassin 06/04/1851 leg. Roffavier, écriture Gandoger    
9.1 Dicranum   Aulacomnium palustre Pilat 18/07/1855     oui
9.1 Dicranum aciculare Bryum aciculare Racomitrium? Charbonnières 26/01/1853     oui
9.1 Dicranum flagellare Bryum heteromallum   Izeron 18/04/1853     oui
9.1 Dicranum heteromallum Dicranella heteromalla Dicranella heteromalla Tassin 02/03/1850     oui
9.1 Dicranum rufescens D. varium var. rufescens Dicranella rufescens Etroits 02/02/1851     oui
9.1 Dicranum rugosum   Dicranum polysetum Bois de l'Etoile 26/01/1853     oui
9.1 Dicranum scoparium   Dicranum scoparium Dardilly, Tassin, Francheville 21/05/1849     oui
9.1 Dicranum varium Bryum simplex Dicranella varia Brotteaux, Tête d'Or 04/02/1851     oui
9.1 Encalypta vulgaris   Encalypta vulgaris Rochecardon, Vernay, Colonge 29/01/1847      
9.1 Orthotrichum   Cf. Bartramia Entre Ampepuit et Condrieux 28/05/1854      
9.1 Orthotrichum affine   Orthotrichum affine La Pape, derrière le château 1849     oui
9.1 Orthotrichum diaphanum   Orthotrichum diaphanum Tête d'Or 04/02/1851     oui
9.1 Orthotrichum crispum   Ulotta crispa Napoléon-Vendée 1849 leg. Pontarlier   oui
9.1 Orthotrichum pumilum   Orthotrichum tenellum Lyon 1848     oui
9.1 Orthotrichum saxatile O. anomalum Orthotrichum anomalum St-Cyr au Mont-d'Or 18/01/1849     oui
9.1 Orthotrichum striatum   Orthotrichum affine Rochecardon 04/04/1850     oui
9.1 Orthotrichum rivulare   Orthotrichum rivulare Napoléon-Vendée 1850 leg. Pontarlier   oui
9.1 Racomitrium   Grimmia ? Francheville 06/04/1853     non
9.1 Racomitrium aciculare   Racomitrium aciculare Vallon du Gau 03/1851      
9.1 Racomitrium canescens   Racomitrium Pont d'Alaï, au Molard (Decines) 29/01/1847      

 

 


Notes


  1. AM Lyon, acte 354, bans à Lyon le 24 septembre 1820.

  2. Quoique son acte de décès (AM Lyon 5e, acte 1030 du 30 septembre 1872) la dise née à Genève, elle est bien née à Lyon (AM Lyon, acte 39 du 5 vendémiaire III).

  3. Il n'existe à ce jour aucune présomption sur l'identité de cette garde-malade, si bonne avocate de la botanique. S'agirait-il de la sœur d’Aunier, Étiennette (1789, Lyon Ste-Croix-1860, Caluire ; dite sœur Ste-Fulgence) ? Quoiqu'il en soit cette ignorance suggère une méconnaissance des compétences botaniques féminines du XIXe siècle.

  4. Cette Rosa roffavieri est citée à la fin du volume de Cariot (1865, tome 2, p. 677), Cariot exprimant des réserves sur le statut spécifique, ce qui rend la publication invalide, ICBN, Shenzen code, art. 36.1). Dans le même volume (p. 179), la publication de Rosa chabertii Déséglise ('chaberti'), quoique Cariot indique "Déség., nom provisoire in litt.", est considérée comme valide (International Plant Name Index).

  5. L'édition de 1860 inclut beaucoup moins de données de Chabert, et notamment pas les nouvelles espèces de Rosa. C'est à la fin du deuxième tome de l'édition de 1865 que Cariot fait cette remarque : "Je profite de cette occasion pour rendre à M. Chabert une justice qui lui est due. La découverte de plusieurs espèces de Roses rares aux environs de Lyon, attribuée par M. Déséglise à M. Boreau, appartient en réalité à M. Chabert. Celui-ci les avait envoyées à M. Boreau, et M. Boreau les avait communiquées à M. Déséglise, qui a ainsi commis une erreur involontaire".

  6. Dont le nom complet est donc Typha lugdunensis Chabert ex Seringe.

  7. Gandoger dit avoir été reçu par la veuve « et sa fille ». Ni les recensements ni l’Etat-civil ne confirment cette parenté.

  8. Campanula chabertii Cariot - Etudes des fleurs, 2 : 391. 1860 ('chaberti') ; voir aussi à ce sujet Cariot, 1854 : 608.

  9. Rosa chabertii Déséglise ex Cariot - Etudes des fleurs, 2 : 179. 1865 ('chaberti').

  10. Cirsium chabertii Gandoger in Cariot - Étude des fleurs, 2: 306. 1872 ('chaberti'). Senecio chabertii Gandoger in Cariot - Étude Fl., 2: 344. 1872 ('chaberti').

  11. Rumex chabertii Gandoger - Flore lyonnaise, 191. 1875 ('chaberti'). Montia chabertii Gandoger - Flore lyonnaise, 96. 1875 ('chaberti'). Crucianella chabertii Gandoger - Flore lyonnaise, 115. 1875 ('chaberti'). Salix chabertii Gandoger - Flore lyonnaise, 204. 1875 ('chaberti').

  12. Rubus chabertii Gandoger - Mém. Soc. Emul. Doubs Sér. 5, 8: 222 (1884).

  13. Ce frère mariste n’a été dans la région lyonnaise, à Saint-Genis-Laval, que de 1869 à 1884.

 


Auteur


Marc Philippe
Université Claude Bernard Lyon-1 et UMR 5023 du CNRS, 7 rue Dubois, 69622 Villeurbanne cedex.
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Citation


Philippe M., 2018. Découverte à l’Herbier de l’Université Lyon-1 (LY) d’une importante collection bryologique lyonnaise du milieu du XIXe siècle, le moussier Pierre Chabert (1796-1867). Colligo, 1(2). https://perma.cc/M6ME-KS2J