Colligo, ergo sum... pourrait-on écrire, tant cette passion pour la collecte semble indissociable de l'histoire des hommes, depuis ces temps immémoriaux où taillant des silex, les premiers humains découvraient parfois une pierre curieuse ou un objet insolite. Aristote, Pline et d'autres nous rappellent, un peu plus près de nous, l'importance d'observer ce qui nous entoure et d'en dresser l'inventaire. Enfin, la période moderne voit l'émergence des cabinets de curiosités et des musées. Naturalia et artificialia sont depuis toujours à la fois opposées et complémentaires. Elles fascinent, nourrissent l'imaginaire, et ont ouvert les portes de la connaissance du monde.

L’attrait pour l'étude des collections muséales puis universitaires s’est particulièrement renforcé ces dernières décennies. Ce regain d’intérêt pour les collections, leur histoire et l’histoire de ceux qui les ont constituées, ont permis de découvrir ou redécouvrir de nombreuses collections « oubliées » et de là, de nombreux naturalistes ou collectionneurs, oubliés des historiens.

La revue Colligo souhaite renouer les liens existant entre collections, collectionneurs et histoire des sciences, entre l'histoire naturelle et l'ethnographie.